Les Femmes, le Leadership et le Développement


Le 6 décembre, à l’occasion de la COP 21, Anne Hidalgo, Maire de Paris et présidente de la Commission permanente sur l’égalité des genres de CGLU, a accueilli une réunion consacrée au leadership des femmes pour le développement.

 

La réunion a rassemblé des élus locaux et des associations du monde entier à l’hôtel de ville de Paris et a fourni une occasion unique de discuter  du rôle essentiel des politiques locales en matière d’égalité femmes-hommes comme condition préalable à la réalisation des objectifs de développement durable (ODD), à la lutte contre le changement climatique et à l’élaboration des politiques urbaines durables. « En tant que femme dirigeante, je vous enjoins toutes à prendre vous-mêmes les défis du développement en main » a dit Anne Hidalgo, lors de son intervention.

 

Ci-dessous quelques contributions à la discussion:

 

Lydia Dietrich, conseillère municipale de Munich (Allemagne) et membre de la Commission permanente du CCRE pour l’égalité, a souligné que l’égalité des genres est loin d’être atteinte malgré les progrès considérables réalisés au cours des dernières décennies. Au niveau européen, par exemple, seulement 15% des maires sont des femmes. Elle a salué le fait que les nouveaux ODD sont universels et couvrent aussi les pays européens. Elle a souligné que l’un des principaux défis en matière de politiques d’égalité des genres est l’aspect de la durabilité et mis en avant que la Charte européenne pour l’égalité et ses indicateurs sont des outils importants pour suivre de près et intégrer cet aspect.

 

David Lucas Parrón, Maire de Móstoles (Espagne) a déclaré qu’il  est nécessaire de mobiliser nos efforts pour faire progresser l’égalité des femmes et des hommes et que davantage d’hommes doivent s’impliquer. Il a souligné qu’il est important que l’égalité des genres ne soit pas considérée seulement comme un «problème de femmes», mais qu’il concerne tout le monde, tant les femmes que les hommes.

 

Caroline Tohá, maire de Santiago (Chili), a déclaré que, même s’il semble qu’il s’agisse de phénomènes différents, le terrorisme et le changement climatique sont tous les deux des résultats de la mauvaise gouvernance favorisant la création de sociétés exclusives. Pour remédier à cela, elle a plaidé en faveur de politiques inclusives novatrices tenant compte des besoins des citoyens ainsi que de l’environnement. Enfin, elle a souligné le besoin des “voix des femmes”, qui placent les questions sociales au cœur des politiques publiques.

 

Mildred Crawford, Présidente du Réseau des femmes productrices rurales de Jamaïque,  vice-présidente du Réseau des femmes rurales des Caraïbes, représentant la Commission Huairou, a souligné les liens entre le développement urbain et rural, mais aussi entre la production, le développement social et économique. Elle a insisté sur la nécessité d’améliorer les infrastructures, les conditions sanitaires et la gestion des déchets et a déclaré que si les conditions dans les zones rurales ne sont pas améliorées, plus de gens seront forcés de s’installer dans les zones urbaines, générant des problèmes supplémentaires de logement, etc.

 

Fatimetou Abdel Malick, maire de Tevragh Zeina (Mauritanie) a mis l’accent sur la question de la pauvreté et a déclaré que 60% des personnes les plus pauvresen Afrique sont des femmes, en raison du manque de crédits, etc. Elle a souligné que les femmesne sont pas vulnérables et ne devraient pas être traitées comme telles et que les gouvernements locaux doivent prendre leurs responsabilités pour soutenir les femmes  et leur permettre de contribuer activement à la société sur un pied d’égalité.

 

  • Pour plus d’informations sur la session, veuillez cliquer ici.

     

  • Pour plus d’informations sur Commission permanente sur l’Égalité des Genres de CGLU, veuillez cliquer ici.


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